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Suez se sépare de sa filiale Aguas Argentinas : le dossier

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Suez Environnement a trouvé un repreneur pour sa filiale Argentine en s'efforçant de récupérer une partie de son investissement de 1,5 milliard de dollars à Buenos Aires (vente d'Aguas Argentinas à deux fonds d'investissement (argentin et mexicain). A Santa Fé, Suez va lancer d'ici mi-février la dissolution de sa filiale. Le groupe privilégie les contrats de courte durée, les prestations de service (Alger) et la vente d'usines de déssalement d'eau de mer et de recyclage des eaux usées. Le Monde
Eco : Suez met la clé sous le paillasson à Santa Fé.-
Suez se sépare de sa filiale Aguas Argentinas <font color='red' size=3> : le dossier
Le 13 janvier, au cours de l’assemblée générale d'Aguas Provinciales de Santa Fé, le groupe Suez et ses associés majoritaires ont décidé, dans une virevolte inattendue, de dissoudre la société. Aguas Provinciales de Santa Fé est concessionnaire du service public d’eau potable et d’égouts. Elle approvisionnait 180.000 habitants de 15 villes, dans la province de Santa Fé. Au départ, l’AG avait été convoquée pour aprouver la vente des titres détenus par Suez et Aguas de Barcelona (62,16% des actions) à la société locale Cerámicas Alberdi, pour le montant symbolique d'un dollar US. Cerámicas Alberdi reprenait à son compte le passif de l’entreprise, évalué à 336 millions de pesos argentins. Mais Suez et Aguas de Barcelona ont catégoriquement refusé de se plier à l’exigence des autorités de la province de retirer leurs plaintes déposées auprès du CIADI (Centre de recours de la Banque Mondiale) contre les dommages subis par les investisseurs pour plus de 310 millions USD. La dissolution de Aguas de Santa Fé a pris totalement de cours les autorités de la province de Santa Fé, azimutées par ce dénouement. D’un autre côté, les pourparlers pour un retrait "en ordre" du Groupe Suez de la société Aguas Argentinas, desservant Buenos Aires et sa grande banlieue, continuent dans le flou total. (LPJ – 18 janvier 2006)

Le feuilleton Suez en Argentine touche à sa fin
Suez se sépare de sa filiale Aguas Argentinas <font color='red' size=3> : le dossier
Historique

Après des mois de négociations infructueuses, le groupe français Suez a décidé de quitter l’Argentine et de rompre son contrat avec Aguas Argentinas pour l’exploitation du service d’eau potable de Buenos Aires. Le gouvernement argentin souhaite maintenant être dédommagé

La privatisation du service d’eau potable et d’égouts de la ville de Buenos Aires et de plusieurs communes alentours n’aura jamais coulé comme un long fleuve tranquille. Tarifs, réduction des investissements, modification des objectifs, ont fait l’objet de renégociations permanentes. Le contrat de concession établi entre Suez et Aguas Argentinas en 1993 prévoyait une durée de 30 ans d’exploitation , mais, hier le groupe français a confirmé son départ définitif d’Argentine.

Il y a dix jours, Suez, principal actionnaire de Aguas Argentinas (39,93%), avait interrompu les négociations en cours avec le gouvernement argentin et communiqué son intention de résilier sa participation dans le pays. Quelques jours plus tard, Agbar (Aguas de Barcelone), dont Suez est actionnaire à 47,1%, annonçait officiellement son retrait d’Aguas Argentinas dont il détenait 25,01%. C’est maintenant à l’Assemblée Générale d’actionnaires d’Aguas Argentinas d’émettre, ce jeudi 22 le verdict définitif.
Aguas Argentinas présente un passif financier très lourd : dettes de l’ordre de 450 millions de dollars US, un crédit non honoré avec la Banque Mondiale (90 millions de US dollars) et une rentabilité plus que déficitaire.
En pleine campagne électorale
Au cours des dernières réunions, Suez avait demandé une augmentation des tarifs de 48% et la prise en charge par le gouvernement argentin de sa dette envers le BID. Parallèlement, le groupe français souhaite maintenir son action auprès du CIADI. Suez s’est porté devant le tribunal de la Banque Mondiale traitant les litiges entre les investisseurs étrangers et les Etats nationaux contre le gouvernement argentin. La société réclame un dédommagement d’un montant de 1,700 millions de US dollars .
Tout cela intervient en pleine campagne d’élections législatives (en octobre) au cours desquelles le Président Kirchner espère obtenir un large consensus de la population. La réaction du gouvernement au départ de Suez ne s’est d’ailleurs pas faite attendre. Il s’apprête à saisir l’Inspection générale de justice sur "toutes les circonstances et faits liés aux graves irrégularités et au non respect des engagements prévus dans le contrat de concession".
En attendant, à New York, le président Kirchner s’est entretenu avec son homologue espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, en vue de lui demander son appui auprès de La Caixa, (principal actionnaire d’Agbar) pour que l’entreprise catalane revienne sur sa décision ou, tout au moins, qu’elle assure l’opérativité technique d’Aguas Argentinas.

Suzanne THIAIS. 21 septembre 2005


DIPLOMATIE. L'eau trouble les relations entre Kirchner et Chirac : Il y a des amours qui tuent
Suez se sépare de sa filiale Aguas Argentinas <font color='red' size=3> : le dossier
Lors de la visite du Président argentin à Paris, le chef d'Etat français a tenté de faire avancer le dossier de Suez et d'EDF concessionnaires de marchés publics en Argentine. Mais, les points de vue restent encore très éloignés

La situation du groupe Suez (Aguas Argentinas) et d'EDF (Edenor), installées en Argentine dans les années 90 lors de la privatisation des services publics d'eau, électricité et gaz entre autres, a constitué le point essentiel de la rencontre entre Jacques Chirac et Nestor Kirchner jeudi dernier à Paris.

Le Président français Chirac a été ferme avec son homologue. Il a demandé aux autorités argentines de proposer rapidement une solution sur la délicate situation d'accords transitoires dans laquelle se trouvent actuellement les deux entreprises. Jacques Chirac a ainsi déclaré qu'il s'agissait « d'une pierre dans le soulier qu'il faut enlever au plus vite ».

Mais, pour sa part, le gouvernement argentin a redemandé que Aguas Argentinas investisse 240 millions de pesos et n'augmente pas ses tarifs. Une augmentation de 16% serait toutefois en négociation selon le ministre de l'Economie argentin, Roberto Lavagna. Aguas Argentinas réclame elle une augmentation de 60% de ses tarifs et propose des investissements pour un montant de 120 millions de pesos argentins.
Il y a des amours qui tuent !

Vendredi, au siège du Medef, le représentant du groupe Suez, Yves-Thibault de Silguy a ouvert le dialogue en affirmant « l'amour que sa compagnie porte à l'Argentine ». Non sans humour, le Président Kirchner lui a répondu : « Il y a des amours qui tuent ! »

Edenor et Aguas Argentinas endurent actuellement une situation financière plus qu'aléatoire. Leur endettement en dollars a explosé avec la dévaluation du peso début 2002 tandis que les tarifs publics sont gelés depuis cette date.

Par ailleurs, quelques jours avant la visite officielle de Nestor Kirchner en France, de fortes amendes ont été appliquées aux deux entreprises pour cause de coupures de service dans l'approvisionnement en eau et en électricité au bon milieu de la canicule estivale. Aguas Argentinas a reçu une amende de 2 millions de pesos (500.000 euros) et Edenor de 400.000 pesos (100.000 euros). La possibilité de renationalisation d´Aguas Argentinas a même été évoquée !

Suzanne Thiais . (LPJ) 24 janvier 2005

Kirchner au Medef
Pour clore sa visite vendredi, Nestor Kirchner s'est réuni avec les membres du patronat français au siège du Medef. Les principales entreprises françaises ayant des intérêts en Argentine se trouvaient présentes à la réunion : Carrefour, Peugeot, Alsthom, Total, Sodexho, Renault, le Groupe Danone… L'Argentine intéresse de nouveau les entreprises puisque son taux de croissance en 2004 a dépassé les 8%. (LPJ – 24 jan 2005)



Site pour découvrir la renégociation des contrats en 2002

Site de H2O sur la problématique

Le 'modèle' argentin tombe à l'eau
Suez se sépare de sa filiale Aguas Argentinas <font color='red' size=3> : le dossier
Il y a dix ans, l'Argentine a vendu son service public de l'eau à des entreprises étrangères. L'initiative, très applaudie, semblait profitable à tous. Mais depuis lors, les usagers ont déchanté.

S’il est une chose qui ne manque pas Argentins, c’est bien l’eau. Les pampas qui s’étirent sans fin après Buenos Aires sont couvertes d’immenses flaques dues aux fortes pluies, qui ne se résorbent pas faute de systèmes de drainage vers les fleuves. Et là où les inondations n’ont pas laissé de traces apparentes, les nappes souterraines sont si pleines qu’elles affleurent presque la surface.

Bien que les agences d’aide internationale aient avancé de l’argent pour venir à bout des inondations récurrentes, la plus grande partie des pampas reste noyée depuis des années. La seule chose qui se soit asséchée, c’est l’argent.

Début 2003, la province centrale de Santa Fe a été touchée par la pire inondation jamais vue depuis le XVIe siècle, avec son lot de morts et de dégâts matériels. Les spécialistes de l’eau accusent les autorités provinciales de manque de planification, de léthargie et de corruption. Les inondations et leur puanteur ont fini par envahir les faubourgs de Buenos Aires. Les pluies ont noyé caves et fosses septiques, rendant souvent l’eau impropre à la consommation.

Le cinéaste et écrivain Julio Arrieta en a tiré un sketch : des extra-terrestres colonisent la Terre et progressent sans encombre jusqu’à Buenos Aires, où les habitants leur offrent de l’eau. Les envahisseurs n’y survivent pas. La terre est sauvée.

Dans un tel contexte, quoi de surprenant à ce que la privatisation de l’eau fasse des remous ? Quand Carlos Menem est élu président en 1989, le pays se débat dans de graves problèmes économiques. L’inflation atteint 5 000 % par an et les services publics frisent la débâcle. En 1993, sous la pression de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et des Etats-Unis, Carlos Menem privatise le service de l’eau de Buenos Aires. Une concession de trente ans est accordée à Aguas Argentinas, un consortium mené par la Lyonnaise des Eaux (Suez) pour gérer 17 districts dans et autour de la capitale. Le consortium obtient la concession pour trois fois rien, promettant de baisser les prix de l’eau et d’étendre le réseau de distribution. Ce groupe gère aussi la distribution de l’eau à Santa Fe.

DÉBÂCLE
Malgré des rumeurs de corruption, l’appel d’offres est considéré comme ayant été bien conduit et la Banque mondiale fait même de la privatisation de l’eau en Argentine un modèle pour le reste du monde.

Aguas Argentinas met au point un système de facturation qui, pour la première fois, touche la plupart des utilisateurs. Elle réussit à distribuer de l’eau à deux millions de personnes supplémentaires même si elle met plus de temps pour installer des égouts. Mais la crise économique met un terme à ses plans d’expansion, au moins pour un temps.

Initialement, le consortium a effectivement baissé les prix. Pour les augmenter ensuite plusieurs fois. Au début, le peso s’échangeait à parité avec le dollar. Mais maintenant, il faut compter plus de trois pesos pour un dollar, et tous les services publics privatisés veulent augmenter les prix. Le nouveau président argentin, Nelson Kirchner, a jusqu’ici résisté, de nombreux Argentins luttant pour survivre dans une économie sinistrée.

Les entreprises affirment qu’elles ne gagnent pas assez d’argent pour faire plus que payer les salaires et financer les investissements de base. Les usagers, eux, accusent Aguas Argentinas de ne rien faire pour traiter l’eau ni pour protéger l’environnement.

Quant à Maria Julia Alsogaray, qui avait été chargée du nettoyage écologique des fleuves de la région de Buenos Aires et qui avait autorisé plusieurs hausses des prix d’Aguas Argentinas, elle est jugée pour enrichissement personnel dans le cadre d’une mission de service public.

En dehors de la capitale, la situation est encore plus déplorable. Un contrat qualifié de « scandaleux » a impliqué la province de Buenos Aires et Azurix Buenos Aires SA, une filiale d’Enron. Azurix a offert plus de 300 millions de dollars pour obtenir la concession, soit 100 millions de plus que ses concurrents. Mais le groupe a tellement mal assuré le service de l’eau dans des grandes villes comme Bahia Blanca que le gouvernement provincial a été obligé de reprendre les choses en main.

Dans le Tucuman, la plus petite province d’Argentine, les habitants se sont rebellés contre la reprise du service de l’eau par une entreprise étrangère et les hausses de prix qui s’en sont suivies. La société à capitaux français Aguas del Aconquija a dû se retirer de l’affaire quand les consommateurs ont cessé de payer leurs factures, et s’est retrouvée face à une procédure juridique internationale et à un futur incertain.

Sur ce fond de polémiques, les responsables argentins ont rencontré leurs homologues uruguayens, paraguayens et brésiliens du Mercosur pour préserver l’un des plus grands aquifères du monde : une immense réserve d’eau dont la surface équivaut à la France, à l’Espagne et au Portugal réunis. On dit qu’il contient assez d’eau pour fournir le monde entier pendant deux cents ans.




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